L’ajustement d’une selle de vélo requiert une grande minutie, étant donné que chaque réglage peut influencer massivement les performances et le bien-être du cycliste. Une approche soignée doit donc tenir compte de la hauteur, de l’avancée et de l’inclinaison de la selle, en fonction non seulement de la morphologie de chaque cycliste, mais aussi de la discipline pratiquée.
Quelle est la bonne méthode pour ajuster une selle de vélo de course ?
1. Quelle est la bonne manière d’ajuster la hauteur de la selle ?
L’établissement de la hauteur appropriée s’avère essentiel lors de l’ajustement d’une selle de vélo. De fait, elle peut impacter grandement à la fois votre confort et votre rendement. Le réglage de cette hauteur nécessite une prise en compte de la discipline que vous pratiquez et peut se faire en différentes manières.
Si vous prévoyez d’ajuster la hauteur de votre selle de manière rigoureuse, un fil à plomb sera une nécessité, tout comme un mur sur lequel vous appuyer.
La voie la plus simple, bien que moins raffinée pour ajuster la hauteur de la selle est de se poser sur le vélo, plaçant le talon sur l’axe de la pédale au plus bas du mouvement. Visez à obtenir une jambe totalement dépliée et un genou non plié. Il faut toutefois noter que la longueur de la manivelle et les types de chaussures peuvent influencer l’efficacité de cette approche.
Pour un ajustement plus précis, faites appel à un partenaires si possible. Placez votre chaussure cycliste, tournez la manivelle jusqu’à atteindre le point le plus bas, le premier métatarsien du pied aligné avec l’axe de la pédale. Dans cette disposition, votre hanche devrait être droite et votre genou légèrement fléchit pour obtenir un angle d’envions 150° ou équivalant à 6h05 sur une horloge.
La hauteur de la selle peut être déterminée par la multiplication de la hauteur de l’entrejambe par 0.885.
Une alternative consiste à mesurer la hauteur de votre entrejambe et à la multiplier par une valeur appropriée, en fonction de la discipline pratiquée. La hauteur de l’entrejambe se mesure en plaçant un mètre ruban entre le périnée et le sol, en vous tenant droit contre un mur. Quant à la hauteur de la selle, elle s’évalue depuis l’axe du pédalier jusqu’à l’extrémité de la selle.
Une selle rehaussée pour une plus grande puissance
Si vous empruntez couramment des terrains plats ou montagneux, la multiplication de la hauteur de votre entrejambe par 0,885 permet d’obtenir une hauteur de selle appropriée. Le résultat doit servir à régler la distance entre l’extrémité de la selle et l’axe du pédalier de votre vélo. Cette combinaison privilégie un pédalage puissant, surtout dans le cas d’un grand plateau.
Une selle abaissée pour le VTT et le cyclotourisme
En VTT ou en cyclotourisme, le confort et la maniabilité se révèlent prioritaires. Il est alors préférable de choisir une selle plus basse en multipliant la hauteur de son entrejambe par 0,883. Ce réglage offre un confort sur les longues trajets, ainsi qu’une meilleure réactivité dans le maintien de l’équilibre sur les terrains accidentés.
2. Comment déterminer l’avancée de la selle
Si l’impact du réglage de l’avancée de la selle sur les performances et le confort reste considérable. Selon la discipline pratiquée, les cyclistes peuvent privilégier une selle légèrement avancée ou plutôt reculée. Un réglage équilibré s’obtient quant à lui par l’alignement du genou et de l’axe de la pédale avec l’aide d’un fil à plomb.
Réglage central pour la polyvalence
Pour calibrer votre selle sur un réglage neutre, positionnez la manivelle de sorte qu’elle soit parallèle au sol. Assurez-vous d’être bien installé sur votre selle, un pied sur la pédale et enclenchez la cale le cas échéant. Ensuite, lâchez un fil à plomb par-dessus votre genou et laissez-le chuter jusqu’au niveau de la pédale. Ajustez en conséquence jusqu’à ce que le fil s’aligne parfaitement sur l’axe de la pédale.
Une selle décalée vers l’avant pour la vitesse et les ascensions
Si vous affrontez régulièrement des montées, l’avancement de votre selle de quelques millimètres vous donnera plus de puissance lors de la phase d’appui de votre cycle de pédalage. Votre genou sera davantage vers l’avant et votre jambe sera plus droite par rapport à la pédale.
Afin d’obtenir la bonne configuration pour votre selle, envisagez de faire coïncider votre fil à plomb avec l’axe de votre pédale, en tenant le sommet du fil à la hauteur de l’axe de votre genou, autrement dit, l’épiphyse du fémur. Les accros du triathlon ont souvent une préférence pour une selle plus avancée et plus haute, cette configuration leur permettant de transmettre plus efficacement la puissance de leur pédalage.
S’agissant du cyclotourisme et du VTT, une selle légèrement reculée est souvent l’option idéale. Cette disposition offre une facilité accrue pour franchir le point mort bas et favorise une meilleure fluidité du mouvement de pédalage. Toutefois, cela peut s’avérer contraignant lorsqu’il est question de produire un effort continu, notamment lors des ascensions. Pour adapter votre selle à une position reculée, le fil à plomb, toujours suspendu à la hauteur de l’axe de votre genou, doit se trouver légèrement derrière l’axe de la pédale.
3. Piloter l’inclinaison de votre selle
L’inclinaison de votre selle représente un paramètre essentiel pour optimiser la configuration de votre poste de conduite. Une selle idéalement réglée doit se trouver à l’horizontal, mais en fonction de leur morphologie et de la discipline pratiquée, certains cyclistes pourraient préférer une légère inclinaison vers l’avant ou l’arrière.Pour ceux qui privilégient le confort, une selle à l’horizontale est le choix idéal, particulièrement sur les parcours de longue distance.
Elle assure une répartition uniforme du poids du cycliste sur l’ensemble de la selle, minimisant ainsi les points de pression et les risques d’irritation.Pour les fanatiques de la performance et de la vitesse, une selle légèrement inclinée vers l’avant peut s’avérer beneficial. Cette configuration aide à soulager la pression sur le périnée et à redistribuer une partie du poids du cycliste vers l’avant du vélo, spécialement sur le guidon.
Cela favorise également une posture plus aérodynamique qui réduit la résistance à l’air.Pour ceux qui préfèrent la détente à la performance, une selle légèrement inclinée vers l’arrière saura répondre à leurs besoins. Ce choix de configuration est particulièrement adapté aux balades à vélo ou aux sorties en cyclotourisme, car il permet d’alléger la pression exercée sur les mains et les poignets en réorientant une partie du poids du cycliste vers l’arrière du vélo.
4. Trouver la selle idéale
Le choix de la selle est un autre point essentiel pour concilier confort et performance. Il existe sur le marché une multitude de modèles, chacun d’eux spécifiquement adapté à un type d’usage et à une morphologie unique.Pour les cyclistes routiers, des selles étroites et rigides sont souvent appréciées car elles assurent un meilleur rendement et minimisent les frottements lors du pédalage.Pour ceux qui recherchent un maximum de confort, notamment lors de balades en cyclotourisme ou en ville, une selle plus large et plus rembourrée pourrait être le choix le plus judicieux.
N’oubliez pas aussi de vous tourner vers une selle adaptée à votre morphologie et à votre sexe. Les selles pour femmes sont généralement plus larges et plus courtes que celles pour hommes, afin de mieux s’adapter à leur anatomie.
Conclusion
Le positionnement de la selle est une étape cruciale pour tout cycliste à la recherche de confort et de performance. Il est impératif de consacrer le temps nécessaire pour ajuster correctement votre selle, prenant en compte sa hauteur, son alignement et son inclinaison, sans oublier de choisir le modèle le plus adapté à votre pratique et à votre morphologie. N’hésitez pas, si besoin est, à solliciter l’aide d’un professionnel qui pourrait vous guider dans ces ajustements et vous conseiller dans le choix de votre équipement.
